Arts martiaux mixtes

GSP a encore soif de défis

Il a suffi d’un simple cliché pour relancer les rumeurs concernant l’avenir de Georges St-Pierre et la possibilité d’un super combat contre Conor McGregor ou Khabib Nurmagomedov. Sur l’image publiée lundi sur Instagram, on voit le combattant bien plus mince que lors de sa victoire chez les poids moyens (185 lb) face à Michael Bisping. 

Immédiatement, les internautes ont cru déceler un indice quant à la possibilité d’un combat à 155 lb contre l’Irlandais ou le Russe qui s’affrontent le 6 octobre à Las Vegas.

Pas si vite, a tempéré GSP qui, pour autant, ne ferme pas la porte à un autre défi d’envergure dans l’octogone. « Il y a de bonnes chances [que l’on me revoie]. On va voir […], mais je ne signerais aucun contrat en ce moment, parce que je veux être sûr et certain de régler mes symptômes [de colite ulcéreuse], a-t-il lancé hier lors d’une rencontre au Midtown Sanctuaire. Ça va beaucoup mieux depuis plusieurs semaines et je veux que la situation reste comme ça. »

si le jeu en vaut la chandelle

En ce moment, St-Pierre (26-2-0) navigue donc entre la prudence et le désir de réaliser un autre défi d’envergure dans l’octogone. Depuis ses débuts dans l’Ultimate Fighting Championship (UFC), en 2004, GSP a été champion des poids mi-moyens, puis des poids moyens. Malgré les gros doutes du président Dana White, les rumeurs des derniers mois tendent vers un combat de championnat du monde chez les poids légers, ce qui nécessiterait une importante coupe de poids.

« Je pourrais descendre à 155 lb pour un défi spécial, mais je ne le ferais pas deux ou trois fois par année », a-t-il distingué. 

« Plusieurs athlètes le font. C’est leur problème, mais je crois qu’ils vont en subir les conséquences dans plusieurs années. Je ne suis pas un fan des grosses coupes de poids. Ma santé passe en premier. »

— Georges St-Pierre

Pour l’instant, St-Pierre dit n’avoir aucune position quant à la perspective d’un lucratif combat contre McGregor (21-3-0). Un duel contre Nurmagomedov (26-0-0), invaincu jusqu’ici, ne manquerait pas de piquant. Une chose est certaine, GSP ne s’embarquera pas dans un camp d’entraînement et un nouveau combat sans que le jeu en vaille la chandelle. C’est pour cette raison qu’il a refusé d’affronter Nate Diaz (20-11-0), plus tôt cette année.

« Ce n’était pas un bon combat pour moi. Oui, il y aurait eu de l’argent à faire, mais pour mon héritage et mon image, ça ne me faisait pas bien paraître. Ça ne me tente pas de perdre une partie de ma vie pour aller me battre contre Nate Diaz. J’ai battu son frère aîné qui possède un meilleur palmarès et qui se bat dans une catégorie de poids supérieure. Ce combat-là m’aurait fait passer pour un bully. »

traitement et entraînement

Âgé de 37 ans, GSP ne s’est plus battu depuis sa victoire contre Bisping le 4 novembre dernier au Madison Square Garden de New York. Il a ensuite choisi d’abandonner sa ceinture de champion afin de soigner une colite ulcéreuse, une maladie inflammatoire chronique de l’intestin.

« Tu peux l’avoir toute ta vie, mais ça se gère. Par contre, les symptômes peuvent disparaître et c’est ce qui est en train d’arriver, a-t-il précisé. J’ai eu la chance de travailler avec le docteur Jason Fung qui s’occupe de patients diabétiques à travers un programme de jeûnes. Je prends des médicaments, mais je voulais aussi quelque chose de naturel. »

« Je me porte beaucoup mieux et je suis tranquillement en train de diminuer ma dose de médicament à base de cortisone. »

— Georges St-Pierre

Évidemment, GSP n’a rien perdu de ses habitudes d’entraînement durant les 10 derniers mois. Et le feu sacré brûle toujours en lui quand on lui demande s’il s’ennuie des émotions vécues lors des soirs de combat. « Le compétiteur en moi va toujours être là. Par contre, je ne veux pas faire la même erreur que plusieurs athlètes et arrêter un peu trop tard. Des fois, j’entends : “Oh, t’as peur de te battre contre telle personne.” C’est sûr que je veux y aller, parce que j’ai un orgueil et une dignité. Mais je suis chanceux d’avoir des amis qui me disent que ça ne sert à rien de me battre contre cette personne-là. »

Entraînement aquatique

GSP était présent au Midtown Sanctuaire, hier, pour annoncer un partenariat avec l’entreprise Hydrorevolution, spécialisée dans l’entraînement aquatique. Le combattant a intégré ce type d’entraînement après une déchirure du ligament croisé antérieur au genou droit en 2011. « C’est moins dommageable pour les articulations, mais c’est beaucoup plus difficile au niveau du challenge. Ça fait partie de mon entraînement depuis quelques années. J’aurais aimé découvrir ça avant. »

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